Logo Kanton Bern / Canton de BerneDélégué aux affaires ecclésiastiques et religieuses

Évolution historique

Les relations que le canton de Berne entretient avec les différentes communautés religieuses présentes sur son territoire ont évolué au fil du temps. Les événements mentionnés ci-après ont joué un rôle important dans l’histoire des relations entre l’État et les courants religieux.

Évolution historique de la position de l’État à l’égard des religions dans le canton de Berne 
Année Événement

1528

L’État de Berne décide d’introduire la Réforme sur son territoire et inaugure un processus d’imbrication des pouvoirs temporel et spirituel: les institutions de l’Église et de l’État vont dès lors se développer dans une étroite relation mutuelle.
L’État de Berne sécularise tous les biens des couvents et prend en mains la direction des affaires ecclésiastiques, instaurant progressivement, par le biais des paroisses et des consistoires, un système d’administration locale autonome. Les paroisses deviennent la base de l’administration régionale bernoise.

1804

Répondant à la demande du clergé, l’État de Berne saisit les biens des Églises et les incorpore par décret à la «fortune de l’État», tout en s’engageant à verser à l’avenir un traitement aux ecclésiastiques.
Cette démarche est la base historique sur laquelle reposait le système, en vigueur jusqu’à fin 2019, de rémunération des ecclésiastiques par le canton.

1815

En vertu d’une décision du congrès de Vienne, les territoires du Jura et du Laufonnais, qui faisaient partie de l’Évêché de Bâle, sont rattachés au canton de Berne.
Ce dernier s’engage à traiter l’Église catholique romaine et l’Église réformée évangélique sur un pied d’égalité.

1827/28

Accord sur la réorganisation et nouvelle délimitation du diocèse de Bâle.
Le concordat à l’origine de l’Évêché comptant dix cantons (AG, BE, BS, BL, JU, LU, SH, SO, TG, ZG) assume la responsabilité du nouveau Diocèse de Bâle, qui se caractérise par un mode d’élection de l’évêque unique au monde.

1831

L’État autoritaire fait place à un État de droit démocratique.
Ce changement politique entraîne la différenciation progressive des communes bourgeoises, des communes municipales et des paroisses, toutes dotées de compétences spécifiques. Les Églises nationales se développent à partir de 1854.

1874

Dans le contexte du Kulturkampf, le canton reconnaît l’Église catholique chrétienne. Il adopte la loi sur l’organisation des cultes.
Cet acte législatif instaure des rapports de partenariat entre l’Église et l’État, qui se substituent au système de l’Église d’État et à l’enchevêtrement institutionnel. En outre, il met fin à l’imbrication des compétences des communes municipales et des paroisses et attribue à ces dernières le droit d’élire les ecclésiastiques.

1945

Adoption de la nouvelle loi sur les Églises nationales bernoises.
Cette loi développe les rapports institutionnels entre l’Église et l’État et renforce le statut des synodes et des conseils synodaux.

1997 La Communauté juive de Berne et la Communauté israélite de Bienne sont reconnues comme des collectivités publiques dotées de la personnalité juridique.
2020 Après la révision totale de la loi sur les Églises nationales de 1945, la nouvelle loi sur les Églises nationales (LEgN) entre en vigueur le 1er janvier 2020.
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